Quel régime pour les intestins fragiles ?

Quel régime pour les intestins fragiles ?

Tout savoir sur les douleurs intestinales 

Elles sont ressenties pendant la période de la digestion intestinale et se caractérisent par des coliques excessivement vives, s’étendant à tout le gros intestin. Elles sont accompagnées d’un état spasmodique de certaines parties des côlons, qu’avec un peu d’habitude on peut apprécier par la palpation, d’autant plus qu’à côté des points spasmodiques se trouvent des régions atteintes de tympanisme.

D’autres fois, le côlon, mou, flasque, tombant, forme sous la paroi abdominale une sorte de masse transversale, désignée sous le nom de coracle colique.

La constipation

Elle est opiniâtre. Les malades ne vont que rarement à la selle et, quand ils y vont c’est au prix d’efforts inouïs qu’ils expulsent quelques matières sèches et dures, des billes fécales.
Les muco- membranes.

Si les malades vont difficilement à la garde-robe, ils arrivent cependant à expulser, soit spontanément, soit à la suite des lavages intestinaux, des matières muqueuses revêtant des aspects divers. Tantôt ce sont des glaires, entourant les excréments d’une couche muqueuse rappelant les sécrétions nasales tantôt, et le plus souvent, ce sont de véritables membranes, lamelliformes, jaunâtres, plus ou moins épaisses, sanguinolentes quelquefois et dont la production est précisément caractéristique de l’entérite que nous étudions ici.

Ces diverses manifestations intestinales retentissent sur le foie et spécialement sur son lobe droit, dont les fonctions, plus particulièrement trophiques, comme l’a démontré Ségrégé, sont en rapport avec celles du tractus intestinal. Les fermentations digestives n’en sont que plus prononcées et la flore intestinale, comme l’a prouvé Combe, pullule avec une extrême rapidité. C’est donc un cercle vicieux dans les rapports du foie et de l’intestin qui retentissent incessamment l’un sur l’autre.

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Le régime alimentaire doit donc se proposer de combattre les phénomènes douloureux, de réduire les fermentations intestinales et de régulariser les selles. Ces différents buts ne peuvent pas être atteints du même coup et l’alimentation variera suivant qu’on s’adressera, soit aux phénomènes douloureux et aux fermentations (première période du traitement), soit à la constipation proprement dite (deuxième période). Première période de traitement.

Les douleurs intestinales sont entretenues par la lenteur et la difficulté des digestions; les fermentations le sont par l’absorption d’aliments trop aisément fermentescibles. Il importe donc de donner des aliments, qui ne séjournent pas trop longtemps dans les cavités digestives et de supprimer ceux qui sont susceptibles de fermenter, en favorisant les pullulations microbiennes.

Il faut donc supprimer d’une part les légumes riches en cellulose et plus particulièrement les légumes verts, et d’autre part les albumines et les graisses de provenance animale, c’est-à-dire la viande, le poisson, le lait et les œufs.

On peut s’étonner de lire la suppression de ces deux derniers aliments, qui ont toujours été considérés comme appropriés aux maladies de l’appareil digestif; mais ils sont trop riches en graisses et en albuminoïdes. Les graisses ne sont pas moins condamnables que les albuminoïdes; par leurs combustions incomplètes, elles donnent naissance à des acides gras très toxiques.

Pendant cette première période du traitement de colite, le régime alimentaire se composera donc exclusivement de céréales, de pommes de terre, de purées de légumineuses et surtout de pâtes alimentaires. Les potages seront exclusivement confectionnés avec des bouillons de légumes, enfin les pommes de terre cuites à l’eau seront consommées en place de pain; à cette phase de l’entéro-colite, il vaut mieux ne pas permettre l’usage des biscottes.

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Les boissons chaudes, légèrement sucrées, seront à recommander aux repas; on proscrira, bien entendu, le thé et le café. Tous les légumes, cuits à l’eau salée, bien égouttés avant d’être transformés en purées, ne seront assaisonnés qu’au moment d’être servis, avec un peu de beurre frais, 15 grammes au plus.

Ce régime, dont nous ne nous dissimulons pas la sévérité, sera continué tant que les douleurs persisteront et que les spasmes intestinaux seront appréciables à la palpation. Il faudra enfin recommander aux malades de manger lentement, de mastiquer soigneusement tous leurs aliments, de manière à commencer dans la bouche la digestion des amylacés et à diviser le plus possible leur bol alimentaire.

Après les deux principaux repas enfin le malade devra s’étendre sur son lit ou sur une chaise longue, pour faciliter la digestion des aliments ingérés.

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