Interview Concept écologie
pour adopter la « Green Attitude » au cœur des villes
Macadam & Tournesol, c’est une « slow-boutique » qui incarne les valeurs de la nature et de la
consommation réfléchie, respectueuse des ressources de notre planète et des hommes. Pour
résumer en une expression parlant à tous: Macadam & Tournesol préconise d’adopterla « Green
Attitude ».
C’est un lieu unique, éco-rénové, niché au cœur de Paris, à deux pas de la rue Montorgueil et du
forum des Halles, qui contraste avec le tumulte de la vie citadine.
C’est donc au 9 rue Française que s’épanouissent nos meubles Bellila, dans cet univers où les
amoureux des achats éco-friendly y trouvent une sélection avisée de décoration utile.
Rencontre avec la fondatrice, Marie-Laure BARA qui a accepté de nous faire découvrir plus en
détails son parcours et l’âme qu’elle a souhaitée insuffler à sa ravissante boutique.
Vous êtes la fondatrice de la boutique, pouvez-vous nous présenter votre concept ? Pourquoi
avoir créé cette boutique ?
L’idée majeure à l’origine de ma boutique est d’essayer de susciter une réflexion sur notre manière
de consommer et de toucher le plus de monde possible.
Afin de relever cette gageure, j’ai sélectionné des marques et des créateurs indépendants qui
proposent des créations à la fois belles, utiles et surtout éthiques… Tous ces partenaires utilisent des
méthodes de fabrication, des matériaux, des transports… en accords avec les valeurs que je souhaite
mettre en avant.
Comment savez-vous que c’est vraiment éthique ?
Au démarrage de mon activité j’ai choisi des fournisseurs qui communiquaient déjà autour de la
notion d’éco-design.
Par la suite, afin de montrer à mes clients que mes choix étaient fondés, j’ai fait réaliser auprès de
mes fournisseurs une enquête RSE (Responsabilité Sociétales des Entreprises).
D’une manière générale, mon premier réflexe est toujours de me renseigner avant de tisser de
nouveaux liens de partenariat.
Pourquoi avoir décidé de créer ce concept ?
J’ai toujours été attirée par la Nature , je suis une « fille de la forêt ». Je cherche constamment des
solutions pour essayer d’améliorer à mon échelle les dérives dont souffre de plus en plus notre
planète…
Quel a été l’élément déclencheur ?
J’étais en reconversion professionnelle et c’était l’occasion de me remettre en question. De plus, j’ai
été en contact avec la Nature depuis mon plus jeune âge et c’était un peu un retour aux sources et
une manière de rapprocher cette sensibilité d’une activité professionnelle.
Pourquoi avez-vous choisi ce quartier ?
Ce quartier s’est un petit peu imposé à moi car le local appartenait à ma famille. C’était l’occasion
de tester l’activité ici. C’est vrai que le quartier est très vivant.
Pour la petite histoire, mon arrière-grand-mère était installée à cet emplacement depuis les années
1920. Elle tenait un commerce en gros de confitures, fruits secs… du temps des Halles de Baltard !
Ça n’est donc pas d’hier que ce quartier a une place dans mon coeur ! Ce n’est pas un effet de mode
en ce qui me concerne.
Les produits ?
Ce sont principalement des objets de décoration (art de la table, luminaires, accessoires de mode…).
On trouve également du mobilier (chaises, poufs, tabourets…). Une large part de ces objets est
réalisée à partir de matériaux recyclés, sur le principe du up-cycling. L’Up cycling c’est donner une
dimension encore plus élevée à du recyclage. Cela permet de produire de petites séries voire des
pièces uniques en donnant une seconde vie ,voire davantage, à un objet.
Ce principe s’inscrit dans l’économie circulaire, où un objet est produit pour durer le plus longtemps
possible, sous une forme ou sous une autre. En somme, l’up-cycling prône la fin de l’ère du tout
jetable.
Vous vendez des meubles Bellila au sein de votre boutique, racontez-nous votre rencontre ?
Notre rencontre avec Paul date de l’ouverture de ma boutique, et même avant. A l’époque Paul
officiait chez l’Edito . Ma boutique a servi un temps de show-room-bis durant une période de
travaux. Ils avaient même fait venir une équipe de télévision de l’émission « Comment ça va
bien ? » de Stéphane Berne, où Paul expliquait le déroulement d’un stage de design type.
Par la suite, lorsque Paul à créé sa propre marque, il est tout naturellement venu m’en parler.
Proposez-vous des animations, dégustations ou encore vernissages dans votre boutique ?
Oui, je programme en effet des ateliers qui ont toujours un lien avec l’écologie au sens large.
Par exemple, dernièrement, je propose des ateliers d’initiation au travail du bois pour apprendre à
maîtriser la matière. Je propose aussi de la couture vintage où les participants peuvent apporter leur
propre linge de maison ou vêtements qu’ils veulent détourner (principe de l’up’cycling).
Autres ateliers touchant au jardinage urbain: apprendre à installer soi-même un mur végétal chez
soi; ou bien encore le lombricompostage, que j’anime moi-même !
Les thèmes abordés sont ouverts aux adultes et aux enfants, et certains ateliers peuvent être
pratiqués en famille.
Quel aspect de Bellila vous plait ? Pourquoi avoir décidé de présenter ses produits dans votre
boutique ?
Aujourd’hui avec la mondialisation, il est de plus en plus difficile de trouver des entreprises qui ne
font pas fabriquer à l’autre bout du monde, dans des conditions écologiques et humaines douteuses. .
Avec Bellila, je suis certaine de disposer de produits qui correspondent à mes critères, autant sur le
plan éthique que sur l’impact environnemental, avec une traçabilité sans faille. Bellila est une jeune
marque dynamique qui vaut vraiment le détour, selon moi.
Avez-vous d’autres projets ?
J’ai en effet d’autres projets et notamment celui de créer une activité à la campagne… là même où
ma vocation écologique est née. Je souhaite adapter plusieurs hectares de terrains (forêts et vergers)
aux principes de la permaculture. La permaculture c’est composer un éco-système sain, en parfaite
symbiose avec la Nature. En fait, c’est imbriquer tous ces éléments entre eux pour en faire un lieu
idéal qui respecte l’environnement sous tous ses aspects.
Et pourquoi pas en faire un centre de formation pour d’autres porteurs de projets comme moi. .
Mais c’est un projet encore embryonnaire.
J’ai également l’envie de proposer des dégustations régulières à la boutique. Un « cuisinier
pédagogue » envisage de donner des conseils bien-être personnalisés, aux personnes soucieuses
d’adapter leur alimentation en fonction des saisons et de leurs objectifs de vie.
Enfin, j’ai pour projet de faire évoluer ce lieu en mettant la boutique à la disposition de créateurs,
qui souhaiteraient y organiser des évènements, par exemple pour présentation de nouveaux produits
ou collections, pour réaliser les shootings presse…
A suivre… rien n’est encore fixé pour le moment.
Une anecdote, un fait marquant à nous raconter ?
Une qui me vient à l’esprit tout de suite c’est la fois où j’ai eu la visite de Cécile Duflot qui m’a
acheté deux ou trois produits !
Merci à Marie-Laure Bara
Responsable de la boutique Macadam&Tournesol
Interview by Mathilde Blanchet